mercredi 2 mars 2011

Pour une Ville solidaire avec les plus démunis.

La pauvreté grimpe en France : 2009 a vu l’augmentation de 15 % du nombre de dossiers de surendettement et une nette dégradation du pouvoir d’achat des catégories les plus modestes. Il en résulte que certains perdent leur domicile, et les plus malchanceux entrent dans un cycle infernal de paupérisation qui les pousse « à la rue ». Ils deviennent ce que l’on appelle des « sans domicile fixe ». Les dispositifs permettant leur accueil sont limités (moins de 30 000 places en centre d’hébergement au niveau national). 

Qu’en est-il à Villeneuve ? 
 
Une association caritative s’est émue récemment auprès des autorités municipales de l’absence de dispositif d’accueil pour les SDF évoluant à Villeneuve-la-Garenne (ne serait ce qu’un endroit, comme un gymnase, pour prendre une douche chaude), alors qu’elle a recensé une quinzaine de personnes concernées sur la commune. Après avoir saisi le maire du problème, cette association a essuyé une fin de non-recevoir. Par ailleurs, le préfet des Hauts-de-Seine a interdit aux associations d’opérer des domiciliations de SDF, effaçant en quelque sorte une partie de leur raison d’être. 

Qu’en est-il du point de vue du droit en vigueur ?

Si l’article 69 de la loi du 25 mars 2009 dispose bien que chaque ville doit pouvoir disposer d’une place d’hébergement d’urgence pour 1 000 habitants, pour autant, il incombe au préfet d’organiser un dispositif départemental. Il n’est donc fait aucune obligation au maire de doter notre ville d’un dispositif d’hébergement. Or, si juridiquement la majorité peut rester droite « dans ses bottes » pour autant nous estimons qu’il en va différemment du point de vue de la morale publique. Nous estimons qu’il en va de la responsabilité politique qu’une ville assure un minimum vital pour les plus démunis.

Plus qu’une responsabilité c’est un devoir, d’autant que le Schéma départemental de l’accueil, de l’hébergement et de l’insertion 2008-2011, produit par les services du Conseil général dont le maire est le Premier Vice-président, « note un manque sur le nord du département. D’une manière générale, chaque commune devrait se doter d’un tel type d’accueil, notamment quand des squatts ou des lieux de regroupement de SDF ont été repérés. »

William LEDAY
conseiller municipal socialiste
de Villeneuve-la-Garenne

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